Quand je portais des piercings …

Une séquence nostalgie aujourd’hui avec un article sur les piercings… Oui j’en ai porté il y a quelques temps, quand j’étais en prépa (plutôt osé de faire un piercing dix jours avant les oraux) et ça faisait fureur. Mais je vous rassure, je n’étais pas « la face pleine de clous » comme disaient nos parents en parlant de nos camarades de lycée un peu trop rebelles pour eux. Je n’ai porté, à ce jour, qu’un seul et unique piercing, que je regrette maintenant mais jamais je n’aurais le culot de m’en refaire un !

La « vérité » sur les piercings

Le piercing que j’avais choisi devait fatalement se terminer sur ce qu’on appelle un « rejet » : comme lors d’une greffe, l’organisme (l’épiderme ici en l’occurrence) rejette ce qu’il perçoit comme un corps étranger. Et évidemment que le piercing en est un… Le risque de rejet est néanmoins quasi néant pour les piercings « courants » que sont celui au nombril, à la langue, au nez, à l’oreille : en effet, ces derniers traversent de part en part la peau, et cela est bien mieux toléré. Ne me demandez pas le pourquoi exact en termes scientifiques, quoiqu’il en soit, mon piercing appartenait à la deuxième catégorie : celles des piercings de surface. (J’en dirai davantage plus bas sur le phénomène de rejet)

Piercing de surface, c’est quoi ?

Les piercings de surface sont les plus originaux et sont très esthétiques, car on peut se les faire poser à des endroits variés : les deux boules du bijou sont visibles du même côté de la peau, en d’autres termes, il s’agit d’un piercing courbé qui entre sous la peau et ressort un cm plus loin. Du fait de sa forme on l’appelle aussi piercing banane (ou « surface » tout court).

Le plus célèbre des piercings surface est celui à l’arcade. Puis on rencontre le surface à la nuque, au bas ventre, entre les seins (dit cleavage), au téton, à l’avant de l’oreille (dit tragus) etc. Vous l’aurez compris, les piercings aiment bien qu’on leur donne de petits noms. Le surface se fait également à des endroits tout à fait aléatoires, au choix du client (avec des dominantes toutefois et les limites posées par le perceur, qui lui sait où il pourra poser un bijou sans danger) : hanche, poignet, cou…

Venons-en à mon histoire

Parmi les surfaces peu demandées, peut-être car les gens n’osent pas ou n’y pensent simplement pas, il y a l’oeil (ou larme) de chat qui peut se trouver sur le haut de la joue ou au coin de l’oeil, ou sous l’oeil légèrement décalé sur le côté externe. En fait l’endroit dépend de ce que l’on veut, mais comme je le disais plus haut, on ne peut pas le faire n’importe où car ce sont les tiraillements intempestifs, entre autres, qui provoquent le rejet. C’est le travail du perceur de savoir où il peut percer ou non. D’ailleurs, faites attention au choix de la bijouterie à qui
vous ferez appel pour avoir de bon conseil !

Ce piercing dont je vous parle, je me l’étais fait sur un coup de tête (plus ou moins) : dès lors que j’ai appris, tout à fait par hasard, que la possibilité existait (j’avais dû voir une photo quelque part, je ne me rappelle même plus exactement) je me suis mis en tête d’aller me faire percer dès que j’aurais un instant ; c’était un vendredi soir après les cours, en l’occurrence… Le perceur a dit oui tout de suite. Nous avons vu ensemble l’endroit exact que je souhaitais pour mon piercing (côté gauche) ainsi que l’inclinaison que je souhaitais pour le bijou. Puis, il m’a posé ce dernier, vite fait, bien fait. Sur le coup je n’ai vraiment pas eu mal, ce n’est que 15mn après que j’ai senti ma peau commencer à chauffer :).

Rejet, mon amour…

En tout, j’ai gardé mon piercing un an et des poussières, avec un ou deux changements de bijou entre temps. Mon premier bijou était en titane, il était magnifique ; je l’ai d’ailleurs gardé de côté au cas où il pourrait me resservir un jour, on ne sait jamais ! Le titane a, en outre, l’avantage de limiter le risque de rejet (au même titre) car c’est un métal noble et très léger.

Le phénomène de rejet avec un bijou de surface comporte « seulement » le danger de vous laisser une grosse balafre mais pour que cela se produise, il faut vraiment ne pas remarquer le rejet à temps et laisser le processus aller jusqu’au bout : c’est-à-dire « pousser » le bijou hors de la peau. Et forcément, là, ça craque, d’où le risque de cicatrice.

Autrement, dès lors que le rejet est détecté (ce qui n’est pas bien compliqué : la peau rougit autour des boules et se rétracte vers l’intérieur) il suffit d’ôter le bijou proprement. C’est ce qu’il m’est arrivé, j’ai enlevé le piercing un soir et le lendemain matin il m’était déjà impossible de le remettre ! Aujourd’hui, ne restent de ce fâcheux épisode que deux petits points très discrets, qui pourraient remonter à ma varicelle il y a 20 ans de cela… 😉

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